Opportunité d’une plateforme multimodale fer-route de logistique urbaine ?
La métropole de Toulouse a confié à Interface Transport le soin d’étudier l’opportunité d’une plateforme de logistique urbaine ferroviaire.
Les flux de marchandises à Toulouse reflètent le dynamisme économique de la ville :
- 30% des livraisons concentrées dans le centre-ville
- 5000 véhicules utilitaires entrent chaque jour dans l’hyper-centre de Toulouse
- 43% des émissions de C02 sont dûes au transport de marchandises de l’aire urbaine.
Partant de ces constats, la Métropole a souhaité étudier des solutions pour réduire les nuisances liées aux livraisons de marchandises en ville. C’est ainsi qu’Interface Transport a travaillé sur une solution de plateforme multimodale ferroviaire.
Les avantages du transport ferroviaire sont multiples. Il permet notamment de réduire l’impact des transports de marchandises sur l’environnement :
- Réduction de la congestion routière
- Des émissions de GES
- De la pollution locale
- Du bruit
- De l’insécurité routière
Par ailleurs, Toulouse étant une ville congestionnée, les transporteurs déclarent une forte perte de productivité en temps passé dans la circulation. Une plateforme ferroviaire en ville permettrait un accroissement de la productivité des tournées : le mode routier ne serait utilisé que pour la distribution du dernier kilomètre.
La méthode de travail retenue a consisté en la réalisation d’une analyse du marché de la logistique urbaine en sélectionnant les filières de marchandises les plus aptes à basculer sur une organisation incluant un maillon ferroviaire.
Deux scénarios ont fait l’objet d’une étude poussée sous l’angle économique et environnemental :
- Les produits de consommation courante
- Les matériaux de construction
Cette étude a montré que chacune de ces filières trouveraient des avantages à l’utilisation d’une plateforme multimodale de logistique urbaine ferroviaire.
Quels sites pour une plateforme fer-route de logistique urbaine ?
Trois sites ferroviaires ont été présélectionnés par la Métropole de Toulouse. Une analyse multi-critères a été réalisée par Interface Transport pour chaque site afin de ne retenir que le plus pertinent.
Nous avons développé un scenario de déploiement foncier d’une plateforme multimodale fer-route pour le site retenu (site de Raynal situé aux portes du centre-ville) :
- Spatialisation des fonctions
- Phasage de déploiement
- Stratégie de déploiement
- Estimation du nombre de sillons par filière
Organisation logistique du site ferroviaire de Raynal
La SNCF et RFF ont été étroitement associés à l’étude.
La plateforme a-t-elle été mise en place ?
La plate-forme multimodale fer-route n’a à ce jour pas fait l’objet d’une mise en place opérationnelle. Néanmoins, une telle étude a permis de mettre en avant l’intérêt logistique d’un tel outil en milieu urbain au regard des gains de performance induits par ce nouveau type d’organisation.
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Comments 2
Bonjour,
43% des emissions de CO2 sont dues au transport de marchandises de l’aire urbaine….
43% de quoi….
des émissions totales de CO2 sur l’aire (c’est ce que l’on comprend…) : alors là c’est énorme ! un cas d’école… (les 57% restants se partageant la voiture, le chauffage au bois, fuel et gaz, l’industrie et l’agriculture….)
43% des émissions du transport : effectivement très au dessus de la moyenne, un cas intéressant !
Ce genre de confusion est très présente dans les documents officiels. le transport de marchandises étant de plus assimillé au camion (quid des camionnettes) dans l’esprit du puiblic, cela permet tous les amalgames….
Author
Bonjour,
Je vous remercie de votre question. Il est en effet nécessaire de préciser notre propos : ce chiffre concerne uniquement le transport de marchandises dans l’agglomération. Nous souhaitions mettre en avant l’importance que représente Toulouse et son centre-ville par rapport au reste de l’agglomération (24 communes) en ce qui concerne les émissions de CO2 par le transport de marchandises. Sur l’agglomération toulousaine, Toulouse et son centre-ville sont responsables de 43% des émissions de CO2 réalisées par le transport de marchandises (dont 5% pour l’hyper-centre). Les 23 autres communes de l’agglomération sont responsables des 57% restants.
Et pour compléter, nous tenons bien compte des camionnettes dans ces chiffres (24% des émissions de CO2 du transport de marchandises à l’échelle du PDU révisé).